Désormais, à compter du 1er janvier 2023, la déclaration de sinistre doit être adressée à votre assureur dans un délai de 30 jours suivant la publication de l’arrêté au Journal Officiel.
Il est recommandé d’attendre que l’arrêté ministériel soit adopté avant toute déclaration de sinistre. Une fois adopté, vous pouvez déclarer votre sinistre et transmettre, par LRAR, l’arrêté ministériel.
Quelles conséquences en cas de retard dans la déclaration de sinistre ? Si le délai de 30 jours est passé, les sinistrés peuvent toujours régulariser une déclaration tardive. La déchéance pour déclaration tardive prévue par l’article L 113-2 du Code des Assurances ne peut être opposée à l’assuré que si la compagnie d’assurance établi que le retard lui a causé un certain préjudice.
Mon action est-elle prescrite ? Les actions dérivant d'un contrat d'assurance relatives à des dommages résultant de mouvements de terrain consécutifs à la sécheresse-réhydratation des sols, reconnus comme une catastrophe naturelle, sont prescrites par cinq ans à compter de l'événement qui y donne naissance.
Le parcours du combattant n’est toutefois pas terminé. L’obtention de la reconnaissance d’état de catastrophe naturelle et la déclaration de sinistre à votre assurance ne vous garantissent pas pour autant une indemnisation. En effet, près d’un dossier sur deux sont rejetés par les assureurs.
A compter de la déclaration de sinistre, l’assureur dispose d’un délai d’un mois, pour informer l’assuré sur les modalités de mise en jeu des garanties et une expertise est généralement programmée pour déterminer si les dommages sont dues à la sécheresse.
- En cas de prise en charge par l’assureur
En cas de rapport d’expertise de l’assureur favorable, ce dernier dispose d’un délai d’un mois pour faire une proposition d’indemnisation ou de réparation en nature.
A compter de la réception de l’accord, l’assureur dispose d’un délai d’un mois, pour missionner une entreprise de réparation ou de 21 jours pour verser l’indemnisation due (art. L125-2 du Code des assurances).
- En cas de refus de prise en charge par l’assureur
Toutefois, il n’est pas rare que les assurés essuient un refus d’indemnisation sans véritablement explication ou rapport d’expertise à l’appui.
Dès lors, vous devrez probablement insister auprès de votre assureur pour obtenir le rapport.
En cas de rapport d’expertise défavorable, vous avez la possibilité de recourir à une contre-expertise (art. L125-2 du Code des assurances).
Seul l’avis contraire d’un expert d’assuré peut remettre en cause le rapport de l’expert d’assurance et inciter la compagnie d’assurance à réinstruire votre dossier.
Si votre assureur maintient son refus de vous indemniser ou si la proposition d’indemnisation vous semble insuffisante, il est possible d’engager une procédure judiciaire à l’encontre de votre compagnie en sollicitant, cette fois-ci, la désignation d’un Expert judiciaire.
Cet Expert, indépendant de la compagnie, établira un rapport pour déterminer, d’une manière objective, la cause des dommages et le montant des réparations nécessaires.
Les enjeux liés aux conséquences de la sècheresse deviennent de plus en plus sensibles. Les compagnies d’assurance peuvent profiter de leur situation de sachant pour refuser, à tort, des dédommagements.
N’hésitez pas à vous faire accompagner en phase amiable ou judiciaire pour donner plus de poids à votre situation.